Cet article est une reprise du communiqué de l’Ambassade de France en Chine.
Le programme de développement électronucléaire à moyen et long terme (2011-2020) récemment validé par le Conseil des Affaires d’Etat indique de façon précise l’ampleur, la répartition géographique et les choix technologiques du programme nucléaire chinois, prévoyant un parc nucléaire doté d’une capacité installée de 88 GW (58 GW en service et 30 GW en construction) en 2020.
Aujourd’hui, 16 tranches nucléaires sont en exploitation représentant une capacité installé de 13,6 GW, tandis que 29 tranches sont en construction (31,6 GW).
Selon M. XU Yuming, secrétaire général adjoint de la CNEA, de nouvelles constructions élevant de 13GW la capacité nucléaire installée sont prévues entre 2013 et 2015, soit 3 à 4 tranches en moyenne chaque année. Quant à la période 2016-2020, l’ambitieux programme se poursuivra et 30 GW supplémentaires devraient être installés, ce qui représente 5 à 6 nouvelles tranches lancées tous les ans.
Selon M. XU, plus de la moitié des réacteurs construits avant 2020 pourraient être des AP 1000. D’autres technologies de génération III incluant celles développées par les acteurs chinois pourront également prendre des parts de marché.
Les autres projets pourront être dotés des technologies telles que : AES-91, EPR, ACPR 1000, ACP 1000 et CAP 1400.
Selon un responsable du développement à l’international de la CGNPC, une sûreté accrue et des progrès importants en matière de compétitivité économique constituent deux conditions préalables à l’acceptation des technologies de génération III par le marché. L’AP1000 et l’EPR répondent tous deux aux nouvelles exigences de sûreté, ces technologies ne pourront être déployées que lorsque leurs succès auront été confirmés au travers de leur projet démonstrateur.
Les informations recueillies montrent que le prix de base et le coût de construction pour les deux tranches AP 1000 à Sanmen étaient respectivement prévus à 32,7 milliards de Yuan et à 40,1 milliards de Yuan, soit 1600 Yuan/kW installé, soit un coût 20% supérieur à celui des réacteurs chinois de génération II améliorée.
(Source Ambassade de France en Chine)