Pour Boeing et Lockheed Martin, l’heure n’est plus aux affaires en solo même dans le domaine de l’aéronautique, militaire de surcroît.
Les deux géants américains Boeing et Lockheed Martin vont s’allier pour faire une offre commune aux fins de remporter le contrat du futur avion bombardier américain, un contrat estimé à plus de 50 milliards de dollars.
Dans les faits, c’est Boeing qui restera en pointe comme principal sous-traitant avec Lockheed Martin comme principal équipier. Cette organisation a fait l’objet d’un communiqué commun diffusé à la presse fin octobre.
Si le montant du programme et son timing restent encore un peu flous, les deux acteurs insistent sur le fait que la mise en commun de plusieurs décennies d’expertises dans la conception, les essais pour les avions de défense et leur développement apporteront la mise sur le marché de « systèmes uniques et abordables qu’ils ne seraient pas en mesure d’obtenir sans partenariat »
En fait l’idée de développer un nouvel avion bombardier n’est pas un projet récent. Depuis plusieurs années, les contacts et les discussions sont en cours pour fournir à l’US Air Force entre 80 et 100 bombardiers à l’horizon 2020. L’US Air Force de son côté confirme son intérêt pour cette alliance sans préciser pour autant le montant du contrat. On estime cependant le prix de l’avion à environ 550 millions de dollars. Le montant global situé entre 44 et 55 milliards de dollars est donc un chiffre plausible.
En revanche, il ne faut pas s’attendre à des innovations spectaculaires, embarquées à bord de ce nouveau bombardier. En effet l’US Air Force a fixé un cap de « prudence », préférant se centrer davantage sur des technologies existantes plutôt que sur des technologies de pointe, allusions sans doute à des expériences coûteuses et discutables réalisées sur des programmes antérieurs.
- Lien vers le site de Boeing
- Lien vers le site de Lockheed Martin