Le tableau entre les situations d’Airbus et son concurrent Boeing est très contrasté. Chez Airbus, l’annonce des résultats pour 2012 fait apparaître des chiffres meilleurs que prévu avec un record de 588 livraisons et 914 commandes, 40% de plus que les prévisions.
Pour Boeing, qui venait de récupérer le titre de premier avionneur mondial, la situation est plus préoccupante après que la FAA ait suspendu de vol la cinquantaine de long-courriers 787 en service, suite à une incroyable série de sept incidents en deux semaines, dont deux départs d’incendies sur des batteries lithium-ion sur des appareils des compagnies japonaises ANA et JAL. Le groupe prévoyait d’augmenter sa cadence de livraisons de cinq à dix B787 par mois d’ici fin 2013 pour honorer les 848 commandes de son long-courrier. Cette série d’incidents vient replonger Boeing dans les problèmes d’un développement cauchemardesque qui avait entraîné un retard de plus de trois ans dans les livraisons de son B787.
Pour autant les dirigeants de Airbus ne pavoisent pas et ne se risquent pas à prétendre que l’A350 ne connaîtra pas de problème de développement. Tout de même, il reste deux ans encore avant les premières livraisons et on a un peu plus de temps chez Airbus pour voir venir, d’autant que l’A350 va arriver trois ans après son rival et que les déboires de l’un apporteront de précieux enseignements à l’autre.